Aujourd'hui, nous sommes loin de la vision que l'on pouvait se faire d'un
ingénieur un demi-siècle plus tôt : celui qui conduit la création ou construction d'ouvrages ou de travaux publics, (les routes, les ponts, l'exploitation des mines, …). Celui qui dresse des plans, créé des instruments etc. Celui qui exerce son art, par sa
créativité, résolvant des
problèmes complexes, à force de
réflexion,
méthode et
rigueur.
Qu'en est- il actuellement ?L'ingénieur informaticien n'est-il pas devenu l'
ouvrier de l'informatique ? Avec, en comparaison, des conditions de travail plus agréables, et un salaire bien plus confortable.
Je pousse un coup de gueule car je m'aperçois qu'un certain nombre de candidats sorti d'école ne répondent pas aux critères objectifs voulus d'un
ingénieur moderne :
L'
autonomie, la
technicité, le
professionnalisme, l'
encadrement, la
compétence, l'auto-formation et l'
expertise sont des qualités fondamentales à mon sens à tout
ingénieur (informaticien ou non d'ailleurs).
Ayant participé, il y a quelque temps, à un jury (soutenance de stage de fin d'études) pour l'obtention du diplôme d'ingénieur, je me suis aperçu non sans effarement, de la disparité des candidats. Certes, certains ont montré de suite l'
envergure de leur potentialité, et leur capacité à appréhender toutes les facettes de leur futur métier.
Mais à en juger certains autres par leur prestation, j'ai pensé qu'ils étaient plus proche de
techniciens appliquant une méthode qui leur a été inculqué… Ayant participé aussi à certains recrutements, et vu beaucoup de CV, j'ai constaté aussi une
disparité tout aussi équivalente, à diplôme égal.
Bref, le titre d'ingénieur est-il en danger ? Est-ce que notre société moderne, allongeant sans cesse les études n'est pas en train de dévaluer les diplômes ?
A vous de vous faire une opinion.
En attendant, je vous laisse méditer sur cette boutade :
"
Il y a trois manières de se ruiner (...) : le jeu, les femmes et les ingénieurs. Les deux premières sont plus agréables, mais la dernière est plus sûre" (Auguste Detoeuf)